La liberté syndicale a été reconnue en France par la loi dite Waldeck-Rousseau de 1884. Le droit d’adhérer à un syndicat et de défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale a été ensuite réaffirmé dans le préambule de la Constitution de 1946 auquel se réfère le préambule de la Constitution de 1958.
Le paysage syndical français, très fragmenté, est le fruit des luttes syndicales du XXe siècle. Au cours de ce siècle, de nombreux syndicats ont vu le jour et beaucoup ont également disparu.
Jusqu’en 2008, en application de l’arrêté du 31 mars 1966, cinq syndicats de salariés étaient considérés comme représentatifs sans avoir à en fournir la preuve (régime de présomption irréfragable). La représentativité syndicale donne le droit de négocier et de conclure des accords dans tous les secteurs.
La loi du 20 août 2008 établit sept critères légaux cumulatifs pour déterminer ce caractère représentatif :
- respect des valeurs républicaines ;
- indépendance ;
- transparence financière ;
- ancienneté minimale de deux ans ;
- influence caractérisée par l’activité et l’expérience ;
- effectifs et cotisations ;
- l’audience mesurée aux élections professionnelles.
L’audience est mesurée tous les quatre ans. le seuil de représentativité est à 8% des voix au niveau national et interprofessionnel, à 10% dans les entreprises.
La dernière mesure de l’audience a été réalisée en 2017. Cinq confédérations syndicales sont représentatives au niveau national :
- la Confédération française démocratique du travail (CFDT) avec 26,37% des suffrages ;
- la Confédération générale du travail (CGT) 24,85% ;
- Force ouvrière (FO) 15,59% ;
- la Confédération générale des cadres (CFE-CGC) 10,67%
- la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) 9,49%.